Nan, mais moi j'ai un bébé blog, je ne fais pas ça pour les statistiques !
Les chiffres, c'est chic!*
J'ai écris cet article il y a bientôt deux ans. Aujourd'hui j'ai décidé de lui donné un petit coup de jeune avec une mise à jour car il y toujours d'actualité comme beaucoup de réflexion humeur sur ce blog. Je crois qu'il ne se passe pas une semaine sans que je vois quelqu'un se plaindre de ces statistiques ou alors qu'il ne les regarde car ce n'est pas bien. Mais à propos des chiffres et du bloguing, ce ne sont pas les seules choses que j'entends systématiquement. Il y a une phrase parmi toutes les phrases prononcées qui m'énerve plus que les autres, et qui sera donc le sujet du jour.. Je vous dévoile le sujet du jour - une phrase que je déteste à propos du bloguing :Nan mais moi j’ai un bébé blog, je ne fais pas ça pour les statistiques
Il y a un an, j'écrivais ceci : alors même si c’est plutôt le moment du planter de bâton, quoique la neige se fasse encore attendre, nous allons plutôt planter le décor. Mi-janvier, j’ouvre Blogger et là bim bam comme d’habitude avec cette interface, on arrive sur la page statistiques, et je vois que le blog a dépassé les 400 000 vues. Dans un élan égocentré de joie, je partage cette nouvelle sur Twitter. Franchement, c’est vraiment cool de voir son blog progresser et puis aussi de recevoir des félicitations. On en a tous besoin, c’est normal, car auto-évaluer son blog est quelque chose de très difficile. On a besoin des autres, de leurs impressions, de leur soutien. Suite au partage de ma bonne nouvelle, il y a eu plusieurs types de réactions :
- Beaucoup de messages de félicitations, de discussions à propos de ce que les uns et les autres aimaient sur le blog ;
- Une pointe d’envie ; c’est vrai que les chiffres, les gros, ça fait toujours rêver.
- Et la phrase que je déteste le plus : « nan mais moi j’ai un bébé blog, je ne fais pas ça pour les statistiques »
Qu'est-ce qui a changé depuis?
Mon blog a encore bien grandi, le million de vue a été atteint avant le 3ème anniversaire. Je consulte toujours mes statistiques car vous le savez peut-être j'adore les chiffres, c'est une partie de mon métier et j'adore analyser ça. Par contre, je vois encore et toujours cette phrase que je déteste tant partout les réseaux sociaux. Si le bloguing a évolué, s'est professionnalisé, s'est marketé, cette phrase est toujours présente. Et moi je la déteste toujours autant, cela prouve que les mentalités n'ont pas évolué en même temps que le bloguing et que les blogueurs ne comprennent toujours pas ce qui se cache derrière les chiffres.
Et il n’y aura pas assez d’un article pour vous expliquer pourquoi je déteste, mais déteste cette phrase. D’ailleurs, je l’ai fait savoir dans la foulée sur Twitter. Soyons clair quelques instants avant de râler, je ne suis en rien énervée contre la personne qui a écrit cette phrase, mais uniquement par le sens que revêtent ces mots. En plus, je suis consciente qu’en 140 caractères, il est difficile de bien transmettre son message, sa pensée. C’est donc au sens même de la phrase que je vais m’attacher dans cet article.
Pourquoi cette phrase m’énerve ?
Pour un tas de raison en fait. Ce n’est pas la première fois que je la rencontre et elle m’irrite toujours autant. Bien souvent, on la trouve dans des articles sur les statistiques de blog, soit en commentaire d’articles qui expliquent comment lire les chiffres, soit dans le corps du texte d’articles de blogueurs disant tout l’intérêt de ne pas regarder ses statistiques. Oui, en matière de statistiques, il y a deux écoles bien tranchées, noire ou blanches, sans juste milieu. Et c’est ce qui m’énerve dans tout ça. Je vous en ai déjà parlé sur mon blog, sur lequel on ne compte plus les articles à propos de la désacralisation des statistiques. Je comprends les statistiques, car j’en ai besoin dans mon métier, pourtant très éloigné du monde du blogging. Et c’est là la première erreur de beaucoup de blogueurs, vous ne comprenez pas ce que ces chiffres vous expliquent et donc ce qu’ils peuvent vous apporter. Vous donnez des statistiques, mais c’est comme donner un pavé littéraire à un gamin de trois ans : il n'en fera rien, car il ne sait pas lire, c’est pareil pour la plupart des blogueurs et leurs chiffres !
Un bébé blog, ça veut dire quoi ?
Bon revenons à notre fameuse phrase DÉTESTÉE, et commençons par le début : « moi, j’ai un bébé blog ». Ok, très bien. Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que cela signifie ? Avoir un bébé blog, est-ce un blog récent, de moins d’un an, six mois, trois mois ou un mois ? Ou alors est-ce
avoir un blog « pas très populaire », avec soit peu de lecteurs ou peu
de commentaires, soit peu suivi sur les réseaux sociaux ou alors tout
combiné ? Un bébé blog, cela doit-il se comprendre par la durée ou la popularité ? Hum, est-ce qu’on peut m’apporter un éclairage là-dessus ?
Alors en ce qui concerne mon blog, cela fait plus de trois ans qu’il existe, donc sur le plan de la durée, je ne me considère plus comme un bébé blog. Oui pour moi la majorité d’un blog, c’est un an. Si vous avez déjà tenu un an, c’est déjà très bien, vous êtes grand maintenant. Sachez que plus de la moitié des nouveaux blogs créés s’arrêteront avant la première année, c’est donc un passage important.
Concernant les suivis sur les réseaux sociaux, je ne suis pas très suivie. Enfin, je dis ça par rapport aux stars de chaque réseau social en question. Mais pour moi, c’est déjà énorme d’approcher les 2500 followers sur Twitter ou les 1550 abonnés sur Instagram. Je continue mon développement et on y reviendra plus tard.
Pour
le nombre de vues par mois, le seul chiffre que tous les blogueurs
savent lire et sur lequel ils se focalisent trop, je n’ai à rougir de
personne avec mes 40 000 à 50 000 vues par mois. Ne commencez pas à faire une comparaison avec vos chiffres, car elle serait faussée pour la simple et bonne raison que nous ne bloguons pas de la même façon (durée, fréquence des publications, référencement, sujets abordés, communauté sont autant de différences entre vous et moi qui peuvent expliquer votre erreur d’appréciation).
On ne peut pas comparer les blogueurs entre eux, car on ne peut pas
comparer l’incomparable, il y a des paramètres subjectifs et affectifs
qui ne peuvent pas vraiment rentrer dans les critères objectifs des
chiffres.
Il
existe autant de cas statistiques que de blogueurs, vous ne pouvez pas
savoir si un blog est lu ou non en fonction du nombre de commentaires ou
d’abonnés sur les réseaux sociaux. Vous ne pouvez pas savoir si c’est un « grand » blog en fonction de ça aussi.
Certains sont très suivis sur un réseau, mais pas sur les autres, et
puis êtes-vous sûrs que les ponts se font bien entre réseaux sociaux et
le blog ? Avoir 40 000 followers Instagram ne veut pas dire avoir 40 000 lecteurs par article.
Et enfin, vous ne pouvez pas non plus baser l’engagement de la
communauté des blogueurs par rapport aux chiffres que vous voyez. Il y a un potentiel plus grand si le nombre est élevé, mais combien répondent, partagent, cliquent, retweetent vraiment ? C'est un petit pourcentage par rapport au nombre de suiveurs.
L'engagement n'est pas réservé aux stars du bloguing. Les blogs que vous considérez comme petit selon votre raisonnement (chiffres sur les réseaux sociaux, commentaires, complexe de votre part, ...) peuvent avoir un engagement tout autant fort que les blogueurs aux communautés des milliers d'abonnés.
L'engagement n'est pas réservé aux stars du bloguing. Les blogs que vous considérez comme petit selon votre raisonnement (chiffres sur les réseaux sociaux, commentaires, complexe de votre part, ...) peuvent avoir un engagement tout autant fort que les blogueurs aux communautés des milliers d'abonnés.
Du coup, vous voyez, il est extrêmement difficile de dire ce qu’est un blog bébé. C’est surtout un ressenti de la part d’une personne par rapport à ce qu’elle fait, à ce qu’elle produit. Mais les autres autour d’elle peuvent avoir un ressenti différent. Dans l’histoire, personne n’a raison ou tort, chacun évalue la situation en fonction de ce qu’il connaît (souvent son propre blog) et de son ressenti.
Peu importe le niveau où l’on se trouve, il y aura toujours des
personnes pour nous impressionner, des personnes que l’on prendra pour
référents. Il y a toujours plus petits et plus grands que soi, mais on peut aussi l’être pour quelqu’un d’autre.
Les statistiques, c’est tabou ! On en viendra tous à bout …
Tout
ça nous amène à un point très précis des statistiques : la plupart de
ces chiffres ne veulent rien dire si vous n’avez pas de point de
comparaison, mais toutes les comparaisons ne sont pas bonnes à faire
comme nous l’avons vu. Même si je me compare aux
blogueurs qui ont commencé à la même période que moi, on n'aura jamais
les mêmes chiffres, la même perception de nous-même ou encore la même
relation avec l’extérieur.
C’est là qu’on en arrive à la seconde partie de la phrase DÉTESTÉE – oui, vous allez bien imprégner que je déteste cette phrase : « je ne blogue pas pour les statistiques ». En restant gentille, j’ai toujours envie de répondre « ah bon parce moi je ne vis que pour ça » - dans ma tête, j’ai une version bien plus fleurie tant je trouve la phrase pleine d'incohérences – là aussi je reste encore gentille dans mes mots.
Il
y a pour moi dans cette phrase énormément d’hypocrisie de la part des
blogueurs qui encore une fois pensent à l’image de
pseudo-perfection.
Surtout
que finalement, cette fameuse phrase est arrivée juste après des
félicitations pour mes 400 000 vues, donc en moins d’une minute, on est
passé de « Bravo pour ce chiffre » à « Non mais les statistiques, c’est
le mal »
Il y a cette fausse image sur la blogosphère essentiellement féminine que le BLOGUEUR PARFAIT ne doit jamais lire ses statistiques, qu’il se fout des chiffres pour n’être qu’amour et partage. Bref, le blogging c’est vivre de partages et d’eau fraîche et non de produits gratuits ou de statistiques.
Mais ce ne sont que des raccourcis trop rapides. Déjà, les blogueurs parfaits n'existent pas, comme je l’ai dit dans un article, ce sont nous lecteurs, blogueurs, ou les deux, qui projetons une image de perfection sur les autres, ceux dont la réussite, le blog ou le style nous font rêver. Ce sont nos propres envies qui transcrivent des images de pseudo-perfection en occultant bien souvent le travail, les compétences et l’énergie passée.
Il y a cette idée que les statistiques seraient le contraire du partage et de la sincérité sur la blogosphère. Mais à ce que je sache, quand je prends un dictionnaire, je ne trouve pas ces deux mots comme antonymes à statistiques. D’où vient cette drôle d’idée que si on regarde ces chiffres, on se transforme en monstre de cupidité ? Je ne m’y ferai jamais, je crois !
Alors non, dire « ah, mais moi, je ne fais pas ça pour les statistiques ! », ne veut rien dire et surtout pas « JE SUIS UN BON BLOGUEUR », remballez ce discours pré-mâché, pré-fabriqué de blogueur qui cherche à se déculpabiliser de regarder ses statistiques. Et puis déjà les statistiques ne sont pas un mal, ce sont des indicateurs. Ce sont les blogueurs qui ne savent les lire qui les diabolisent.
Peu importe votre niveau, vous aurez un jour ou l’autre envie de savoir si vous êtes lus ou alors vous en aurez besoin. C’est sûr à un certain niveau de blogging, vous vous en foutez plus facilement car vous savez que vous avez un socle de lecteurs. C’est donc plus facile de ne pas regarder les statistiques.
Mais si vous voulez savoir si la direction que vous prenez ou si votre
dernière idée fonctionne, il faudra soit interroger directement vos
lecteurs, soit passer par la case interprétation des chiffres. Votre blog, cet endroit de partage, n’est pas en sens unique. Oui, vous partagez, mais vous avez aussi besoin de savoir ce qu’il en est par rapport aux lecteurs.
Ah ah, alors le blogueur parfait qui ne fait ça que pour le partage
aurait-il la volonté cachée d’être quand même un peu regardé, un peu lu ?
Et cela, ce n’est pas grave, bien sûr qu’on crée un blog pour soi, mais
il y a également cet autre aspect : on le crée aussi pour être lu.
L’erreur
trop souvent commise en fait est de faire une course aux nombres, comme
nous l’avons vu plus haut, mais un gros nombre ne vous apporte aucune
assurance de lecteurs. Ensuite, il y a l’erreur d’orienter son blog parce qu’un jour, un type d’article a bien fonctionné.
Cherchez d’abord les raisons de ce succès : partage sur les réseaux
sociaux, mise en avant de l’article quelque part, le sujet abordé, un
actualité extérieure... avant de prendre la décision de changer la thématique de votre blog. C’est là que le côté stratégique prend le dessus.
C’est vous qui décidez tout seul d’être stratégique, de ne plus être
dans « ce partage » que vous aimez tant, que vous prônez tant. Il ne faut pas tout confondre et rendre les statistiques, qui sont de simples chiffres, responsables de vos propres décisions.
Surtout
que je vais vous donner le secret des gens qui savent lire les
statistiques, ils savent bien qu’on peut faire dire tout ce qu’on veut
aux chiffres. Il est très facile de jouer avec les chiffres en ne communiquant que sur ce qui peut impressionner, intéresser.
Allez pour mon blog, il fallait mieux que je dise « hé, je viens
d’attendre les 400 000 vues » que « hé mon article d’hier a été lu 98
fois ». Rien qu’avec ces deux phrases, vous avez une double impression sur mon blog. Alors bébé blog ou pas ?
Petit ou grand par rapport à qui, à quoi ?
En fait, la question est surtout : petit ou grand blog par rapport à quoi ? Moi, j’ai partagé ce chiffre, celui des 400 000, car numériquement, il est gros. C’est vrai, il y a toujours des paliers qui nous motivent dans le blogging. En terme de chiffres ou de dates, il y a la première vue, puis les 10, les 100, les 1000, les 10 000, les
50 000, les 100 000, les 500 000, le million, puis les 1000 vues sur un
mois, les 10 000 vues sur un mois. Mais il y aussi le premier commentaire, le premier partage, les un mois du blog, les six mois, le premier anniversaire, le deuxième…
Bref, il y a les premières fois et les chiffres ronds que l’on
considère très vite comme des paliers, des étapes qui font toujours
plaisir quand on les franchit. Et à juste titre, c’est toujours gratifiant et motivant de voir son blog évoluer, grandir numériquement. Mais voilà, ça reste des chiffres qui ne veulent pas dire grand-chose.
Plus il y a de zéros, plus c’est impressionnant, ça c’est sûr. Enfin, cela dépend de la personne qui va regarder ça. De mon point de vue, je suis vraiment contente de mon blog, je commence à être de plus en plus fière de lui et à l’assumer de plus en plus. Fini l’étape de je reste confidentielle même pour ma famille ou mes amis, j’adore ce que ce j’ai construit, les sujets que j’aborde, alors je n’ai pas à m’en cacher. Surtout qu’en en parlant, c’est plutôt là que les gens se rendent compte de ce que représente le blogging, avant ils en ont une image trop stéréotypée et déformée par la télévision.
Du point de vue des autres blogueurs, mes 400 000 peuvent représenter quelque chose d’immense ou alors de ridicule. Je connais des blogueurs qui à l’approche de leur deuxième année de blogging était plus proche du million, ou à l’inverse d’autres qui sont à l’aube du palier des 100 000 vues. La situation est vraiment différente pour chaque blogueur, cela dépend de beaucoup de facteurs supplémentaires, périodicité de publication, type de blog, présence sur les réseaux sociaux, engagement de la communauté, référencement… Un chiffre reste un chiffre, la différence vient de votre perception de celui-ci par rapport à votre propre expérience.
Un autre jour ou l’autre, vous aussi vous aurez les 400 000 (et même le million), en plus ou moins de temps, pour diverses raisons, mais ce n’est pas quelque chose d’impossible ou d’intéressé. Ce n’est même pas très intéressant en soi.
Pour toutes ces raisons, vous avez maintenant compris pourquoi je déteste entendre cette phrase « moi, je suis un bébé blog, de toute façon je ne blogue pas pour les statistiques ». Il y a d’autres phrases qui me hérissent le poil dès que je les lis sur des blogs ou les réseaux sociaux. Je pense même que je vous en ferai un petit sujet d’article, qui peut à la fois être drôle et un peu râleur.
Et vous, quel est votre avis à propos de cette fameuse phrase ?
*article initialement écrit pour le webzine The Checkpoint en janvier 2016 et mise à jour à avril 2017 sur ce blog. Le Checkpoint ayant fermé ses portes, les auteurs ont été autorisé à récupérer leur écrit. J'ai donc pris la décision de remettre à jour mes réflexion sur la blogo.
Personnellement j'aime analyser mes statistiques, parce qu'on apprends plein de choses, on sait quel est son lectorat, quel type d'articles intéresse le plus,... Je ne vois pas ce qu'il y a de tabou là dedans, on a des outils de données c'est dommage de ne pas les utiliser pour faire comme ci on été au dessus de tout ça.
RépondreSupprimerTrès bon article en tout cas, et félicitations pour la barre des millions de vues. Bisous
Hello ! Déjà je souhaitais dire combien j'aime tes articles de type réflexion et tes make up et les rdv beauté :p bon au sujet de la formule bébé blog je comprends tout à fait cette formule comme voulant dire soit blog récent soit pas populaire soit les 2, bb blogueuse aussi comme expression pour la même raison, car quand on commence et / ou qu'on est pas kiffé, y a un brin de réalisme et / ou modestie qui sont normales je trouve ;) Quant au fait de pas faire ça pour les stat je comprends aussi. On peut aimer avoir des coms positifs qui disent qu'on kiffe ce qu'on fait, sur tout support confondus (les coms sont plus tant sur les articles maintenant avec tous les RS).
RépondreSupprimerMais je comprends ton propos aussi. Et c'est surtout vrai pour ceux qui vivent de leur blog.
Bisous bisous
Bonjour,
SupprimerJe ne trouve pas que cette expression la modestie. Pour moi elle traduit, même si c'est inconscient, la comparaison que l'on fait par rapport aux autres. Se placer comme Bébé, c'est se placer comme plus petit que les autres. Il y a une sorte d'infériorité.
Et pour le "faire ça pour les statistiques", j'ai envie de répondre mais quel blogueur ouvre un blog pour voir une courbe de chiffres. Les statistiques sont des à côtés, tout comme les commentaires. C'est assez drôle de vouloir des commentaires et ne pas regarder les statistiques, car les commentaires sont également des indicateurs qui importent aux blogueurs. Cela lui fait plaisir si je suis ton raisonnement. Si tu en as, tu es contente et si tu n'as pas, non. C'est exactement le même principe que les statistiques. Sauf que peut-être tu n'en a pas l'impression car ce n'est pas chiffré au départ. Mais cela revient au même, le blogueur cherche toujours des indicateurs de satisfaction. Il aime ces à côté que lui offre son blog.
Et je ne pense pas que mon propos concerne seulement les blogueurs pro.
Le principal problème c'est que les gens ne comprennent pas les statistiques donc en font un sujet tabou, alors que franchement y a pas de quoi fouetter un chat!
Bises
J'en pense que ça montre bien le "problème" d'aujourd'hui et d'hier : les chiffres et le blog, c'est complètement tabou... Et au final, même si comme tu dis, les blogs ne sont pas comparables entre eux car chacun est unique, je pense que si on avait moins de tabou autour des chiffres, on serait peut être plus à meme de définir ce qu'est un bébé blog.
RépondreSupprimerPour moi, il y a une notion de durée, de popularité et un peu de "sentiments" : mon blog sera toujours mon bébé car c'est quelque chose que j'ai quasiment crée par moi-meme ( j'ai du faire appel à quelqu'un pour le design, mais j'avais tout les dessins en tête, il me manquait juste le savoir faire en dessin par ordinateur). Hormis ça, j'apprends tout les jours sur le bloguing et je sais que je n'ai pas bien fait les choses au début et encore aujourd'hui. Il m'est très difficile de parler de mon blog à mes proches ( famille amis...) car soi ils n'y apportent pas d'importance du tout ou encore avoir des moqueries car "la beauté c'est tellement superficielle puis t'as vu ta tête et la qualité de tes photos" ( grosso modo, c'est ce que j'ai eu avec un chouette " c'est de la merde" une fois... De ce fait je l'ai protégé de ce monde là et je n'ai pas cherché à développer une communauté... Jusqu'à ce qu'on me dise que ça pouvait être un bon moyen pour la recherche d'emploi ( voulant travailler dans les cosmétiques, ça montre un peu que tu es motivée)... Et quand les recruteurs t'en parlent en disant que ton blog fait pro, est joli, j'en suis fière. Et puis, je n'ai peut être pas bcp de vues, mais je suis parfois épatée de voir qui vient faire un tour, je trouve ça gratifiant ;).
Hormis ça, je pense qu'il a une certaine "honte" au niveau des chiffres. Je pense que beaucoup se disent bébé blog car elles ne sont pas aussi grandes/visibles que les plus connues ( qui ont d'ailleurs commencé bien avant que le bloguing devienne plus "populaire" je n'ai pas le terme exact en tête, j'espère que tu comprendras ;) ).
Ton article fait du bien en tout cas !
Bisous !
C'est complétement tabou car les gens font des raccourcis et des mauvais interprétations de ces chiffres.
SupprimerJe comprends la notion de sentiments mais avec le mot bébé, je trouve qu'il y a une comparaison insinue, comme si le blogueur se plaçait en infériorité par rapport à d'autres qu'il admire.
C'est que je trouve qu'il y a une ambiguïté en faisant ça et en refusant catégoriquement les chiffres.
D'un côté, on se compare avec des mots et de l'autre les chiffres qui sont des indicateurs sont le mal absolue. Les chiffres ne deviennent que des comparatifs si on le fait. Ce sont les blogueurs qui créent des situations de comparaison avec les chiffres. Ils regardent leur statistique et comme ne savent pas les interpréter, en concluent tout de suite des choses. Souvent en mode, je ne suis pas assez lu. Alors que le nombre de pages lue n'est pas le plus intéressant à regarder.
Les blogueurs veulent des compliments sur la qualité des photos, des commentaires, des collaborations. Tout ça ce sont des indicateurs, tout comme les chiffres.
Du coup, je pense que les blogueurs ne comprennent ce qu'est une statistique, c'est ce qui créé le tabou!
Je blogue depuis un peu plus de 5 ans et je vais faire la vieille mais la notion de "bébé blog" est relativement récente. et tout comme toi, je trouve cette phrase excuse tout a fait agaçante. comme si c'était honteux de débuter ou de ne pas avoir de visibilité. d'autant plus qu'avec le nombre incalculable de blogs sur le net, il est difficile de sortir du lot. nombreux seront les blogs qui resteront moyen... Se faire connaitre est chronophage et demande aujourd'hui des connaissances techniques importantes, sans parler de compétences ! Il y a encore ne serait-ce que 3 ou 4 ans, on ne parlait pas de bébé blog, on disait un peu timidement qu'on débutait mais il est clair que l'aspect statistique a toujours été un sujet à jalousie et à concurrence. Comme s'il fallait annoncer des chiffres toujours plus grands que ceux de la voisine. Comme tu le dis très bien, chaque blog a son adn et son histoire et donc chaque blog a un chemin de vie différent.
RépondreSupprimerCe qui est marrant c'est qu'aujourd'hui, je me relance dans l'histoire avec l'ouverture d'un blog collaboratif et les joies et les stress du début d'un blog. Et c'est à ce moment que je me rends compte que je redeviens un peu accro à ces foutues statistiques ! j'ai envie de voir les mêmes chiffres sur mon blog historique que sur mon nouveau blog alors que je sais que ce que j'ai construit je ne l'ai pas fait en 1 mois (je dirais plutôt 1 an) et je me demande si j'aurais la patience ! J'aime bloguer pour partager en tout premier lieu mais je ne me voile pas la face, je blogue pour être lue, commentée, partagée... pas pour 3 visites par jour !
Bonsoir ben je vais t'étonner mais non je ne fais pas cela pour les stats, le blog j'adore j'ai toujours écrit, d'ailleurs je n'ai pas eu envie de passer à un blog pro, ni envie d'être rémumnéré et surtout pas envie de mentir. Certains me font sourire avec leurs stats ou avec leurs outils, après chacun est libre
RépondreSupprimerBonjour ben je vais t'étonner mais l'article dit justement que personne n'ouvre un blog pour regarder des statistiques. C'est marrant ce raccourci qui est fait entre le fait de regarder des statistiques et le fait d'ouvrir un blog, d'avoir envie d'écrire ou porter une passion, et que cela soit de façon pro (avec l'envie d'être rémunéré) ou de façon loisir.
SupprimerLes statistiques sont des indicateurs, ce n'est rien d'autres. Les gens ne le comprennent pas et en font un truc tabou comme si c'était le mal. Ce sont des à côté, comme beaucoup d'autres éléments d'un blog mais ce n'en sont pas l'essence.
Coucou Cécilia !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ton article très intéressant et je suis d'accord avec toi. Bien sûr qu'on ne fait pas un blog pour les chiffres, mais avoir la reconnaissance pour son travail est toujours très gratifiant ! Chaque commentaire, chaque lecture d'article, ça fait toujours plaisir et c'est normal. Il n'y a pas de honte à regarder les statistiques, ça permet aussi de voir si le contenu qu'on propose plaît. Je suis dans la com' donc forcément ça me parle peut-être plus que d'autres ce que tu dis. Mais en France j'ai l'impression que de manière générale c'est toujours mal vu de parler de chiffres, que ce soit pour les statistiques, les salaires, etc. Dommage que ce soit un sujet tabou car c'est un sujet comme les autres !
La notion de "bébé blog" est plus que subjective en effet. Pour moi ton blog fait partie des grands blogs car effectivement tu as une grosse communauté et que tu proposes un contenu toujours aussi qualitatif sur la durée. Moi je considère que mon blog est petit car je n'y consacre plus assez de temps, que ma communauté se limite à mes proches, après je ne vois pas forcément ça d'un oeil péjoratif. C'est difficile je pense que qualifie les blogs, c'est toujours subjectif.
En tout cas un article très intéressant !
Bisous,
Gina
Coucou
RépondreSupprimerAlors cette phrase je la déteste aussi et pourtant je suis un bb blog lol. J'ai créé mon blog en juin 2017. Personnellement je regarde les statistiques même si je suis pas tout mais oui j'aime bien voir ce qui a plu que les gens me lisent etc... J'aime partager sur différents sujets mais mine de rien on a pas envie de faire ça pour rien faut arrêter de se mentir. Après je suis consciente que je vais pas atteindre le million demain mais tant que je vois une progression ou une stabilité ça me va