Dernière étape dans le 64
En 2016, nous sommes partis sur le GR10 lors du weekend prolongé du 14 juillet qui nous offrait 4 jours. Alors j'ai programmé un circuit assez court et sans trop de difficulté, puisque nous n'étions pas bien préparé. En effet, nous avions prévue d'abord de partir comme d'habitude en août mais en dernier moment nous avons dû changer nos plans et partir en juillet, ce qui nous a enlevé un mois de préparation. Et c'est pas rien quand on n'a pas randonné depuis un an. J'ai donc choisi de faire le tronçon entre Gourette et Cauterets.
Ce morceau nous permettait en plus de rallier les deux bouts du GR que l'on avait déjà fait. Il faut normalement 2 jours et demi à 3 jours pour faire Gourette-Cauterets. Nous nous disposions de presque 4 jours, puisqu'il faut compter le voyage aussi comme je vous en parlais dans mon dernier article. On aurait suffisamment de temps et puis j'avais même repéré que si on est fatigué ou s'il y a un problème, on pouvait rallier Cauterets grâce au télésiège du Lys, ce qui nous enlevait plus de 3h30 de marche sur le parcours. On ne sait jamais, il faut toujours avoir sous la main toutes les opportunités.
Nous sommes arrivés à Gourette vers 14h10 vers le bus départemental qui part de Pau. Le trajet n'est pas long mais avec des gens mal polis et qui parlent dans le car, cela m'a paru interminable. Heureusement, ils sont partis à Laruns en direction d'Artouste. Ouffff, un peu de tranquilité avant d'arriver à destination. Gourette est une station de ski que je ne connais qu'en été. J'espère avoir l'occasion d'y aller l'hiver. Et à vrai dire de Gourette, je ne connais que les chemins de randonnée et l'office de tourisme.
Cela nous a fait un peu bizarre de retourner à l'endroit que nous avions quitté l'an dernier, car même si j'avais terminé mon article randonnée 2015 à une cabane au dessus de Gourette, je peux vous assuré que nous étions bien descendu dans la vallée et on n'avait terminé notre randonnée à Laruns débarquant en pleine fête de village. J'en garde d'ailleurs un excellent souvenirs.
Là nous sommes repartis en direction du sentier que nous avions quitté l'an dernier. Mais attention, il ne faut pas repartir vers le lac d'Anglas, il faut prendre à la montée à gauche vers Arrens-Marsous et le col de Tortes.
Le weekend du 14 juillet, il faisait un soleil de plomb. Vers 14h30, nous approchons les 30°C. Mais il fallait nous lancer pour nous avancer un peu. J'avais planifié de dormir à la cabane Litor qui se situé à environ 3h de marche. Cela me semblait faisable. Pour une fois, qu'on arrivait assez tôt à notre point de départ, autant en profiter pour s'avancer.
Nous sommes donc partis sur une piste carrossable pour arriver au réservoir enterré où une colonie de vacances semblait en plein goûter. La vue sur Gourette commençait à être intéressante à ce niveau. Puis on quitte la piste pour emprunter un sentier en sous-bois, c'est un milieu que j'aime bien parcourir car on est à l'ombre et c'était ce répits n'était avec la chaleur qu'il faisait.
De temps à autre, nous apercevions la station en contrebas. Mais surtout nous avons eu la chance de voir plusieurs rapaces planant dans le ciel. Le spectacle est superbe mais assez difficile à prendre en photo.
En fois sortis du sous-bois, il faut grimper entre de grands blocs de pierre. A mon étonnement, je n'ai pas eu de problème à crapahuter avec mon chargement sur ces gros cailloux. J'aime plutôt apprécié. Cela m'a un peu rassurer sur ma condition physique.
Puis le sentier se poursuit dans des pentes herbes et enfin monte au col de Tortes qui se trouve à 1799m. C'est là que j'ai commencé à comprendre que malgré tout mes pieds seraient encore le problème de notre randonnée. Chaque année, ceux-là ne me laissent pas tranquille. Là ce sont les bandes anti-frottement qui n'ont pas joué leur rôle durant la monter. Il a fallu que je les change et que je ressens mes chaussures. Alors nous avons décidé de prendre notre goûter au col avec une vue sur chaque vallée.
Malgré tout nous sommes montés au col sans trop de problème et pour une fois, nous avions respecté le temps du guide (car chargés, on ne respecte jamais les temps annoncés. D'ailleurs ceux-ci diffèrent très souvent des temps indiqués sur les panneaux sur place, on n'y comprend plus rien!).
Après le goûter, nous sommes repartis sur le sentier qui descend. L'objectif était d'attendre le troupeau de montons que nous attendions depuis un petit moment pour les prendre en photo. Nous avons étions accueillis par un berger, c'est assez rare d'en croiser. En fait, depuis le début de notre périple sur le GR 10 nous avons plutôt croisé des troupeaux sans surveillance. Là il y avait le berger accompagné de deux chiens très gentils. Nous avons discuté avec lui et puis il nous a signalé la présence d'isards sur le flanc de la montagne. Il nous a même prêté ses jumelles pour qu'on les observe.
Après ça nous sommes repartis puisque le berger lui-même avait prévu de rentrer. La descente n'est pas difficile. On arrive assez rapidement à la bifurcation puis la route D918.
Nous traversons la route puisque notre destination pour ce soir n'est plus très loin (à 40 minutes selon le guide, un peu plus en fait car je commence à être fatigué par tout le trajet). Cette partie là du sentier est un peu plus difficile car assez pentue, du coup les jambes travaillent énormément pour ne pas glisser. Mais le réconfort arrive sur le chemin quand l'on croise nos premières fraises sauvages. Nous ne sommes pas encore dans le parc nationale des Pyrénées donc nous pouvons les cueillir et c'est un régal! Le goût des fraises des bois est si puissant, c'est inimitable!
Le sentier longue un ruisseau en contre-bas de la route. On se dit qu'à ce rythme, on aurait peut-être dû marcher sur la route. Le paysage est sympathique mais sans plus à ce niveau. On continue de marcher pour arriver dans un vallon très fleuris mais très pentu. Attention à ne pas déraper.
Puis, il faut passer par un sous-bois extrêmement boueux. J'en ai partout sur les chaussures. Mais après ça, les cabanes en bois que l'on aperçoit sont justes là. Enfin, il faut encore marcher sur une piste qui traverse plusieurs ruisseaux et débouche sur un petit pont.
Les cabanes sont en fait des granges pour les vaches. L'agriculteur ne tardera pas à arriver pour la traite. Un panneau nous indique que le chemin du GR10 à changer par rapport au guide.
Bivouac à la cabane Litor + présence d'eau
Nous montons à la petit cabane en pierre en face de la grange mais un rat mort nous attend à l'intérieur. Concluons ce soir, nous ne dormirons pas là mais sous la tente. Retour au petit pont pour assez de trouver un endroit plat à côté d'une ancienne cabane en pierre dont un arbre a élu domicile à l'intérieur. De ce côté du ruisseau, nous serons au moins épargnés par les bouses de vaches. Mais bon, c'est sans côté sur les crottes de moutons. En plus, des vaches, il y a un troupeau de brebis. D'ailleurs celles-ci ne tardent à nous rejoindre lors que l'on monte la tente, puis ils partent plus loin.
Cette année, nous serions accompagnés dans chaque étape par les montons, ce n'est pas pour me déplaire.
La nuit est assez claire et très reposante.
On se retrouve bientôt pour la suite de cette randonnée. On partira en direction d'Arrens-Marsous.
Et vous, avez-vous déjà randonné?