Critique de la blogosphère: intérêt et conséquences
Contraditions
Ah, il y avait bien longtemps qu'un sujet ne m'avait pas autant passionné, au point de chambouler tout mon planning pour réagir et analyser tout ça. Je pense que personne sur la blogosphère féminine n'est passé à côté de l'affaire Snapchat de ce weekend. Oui, je vais revenir sur ce sujet, sur ce qui s'est passé. Oui, encore un article dessus, encore un avis. Mais ce qui va m'intéresser ce sont surtout les nombreuses réactions qui ont entouré cet article car elles traduisent exactement tous les comportements possibles sur la blogosphère et nous amènent finalement à cette question: est-il possible de critiquer la blogosphère?
Cet article que je suis en train de rédiger et cette affaire Snapchat me rappelle la polémique qu'il y avait eu avec le TAG ce que je pense des Youtubeuses. Puis, il ne part pas seulement de ce qui s'est passé en début de semaine. Le raisonnement de cet article était déjà en brouillon depuis plusieurs semaines, depuis ma discussion sur twitter avec d'autres blogueuses à propos des "eshop"/ pages d'affiliation. Nous sommes à peu près dans le même genre de réactions face à une prise à partie sur la blogosphère. Et depuis, j'étais en train de murir ma réflexion sur la critique de la blogosphère. L'article s'appelait initialement: Contradiction sur la blogo: faire mais ne pas dire! En fait, il est possible de faire à peu près tout ce qu'on veut le blogosphère, mais parler, dire, dénoncer, critiquer, analyser sont des actes plus difficiles car souvent mal perçus, mal compris et mal interprétés.
L'affaire Snapchat et le flou proximité/ intimité
Bon même si vous savez à peu près ce qui s'est passé, je suis obligée de revenir un peu en arrière afin que cet article reste compréhensible dans le futur: une blogueuse a donné son opinion sur Snapchat, avec une comparaison à la télé réalité. Jusque là, il y a rien de bien méchant car cette comparaison est souvent la première chose qui revient quand on parle de ce réseau social. Mais pour alimenter son discours, elle a pris l'exemple de deux blogueuses en les nommant et en montrant leur photo. C'est là que tout à basculé puisqu'il y avait un gros pointage du doigt. Évidemment les blogueuses citées dans l'article ont réagi, et puis est arrivé la polémique, le débat, le lynchage public sur les réseaux sociaux, ...
J'ai lu l'article initial de toute cette affaire, une fois que les citations et les photos des blogueuses aient été retirées. Et très honnêtement, je ne vois pas du tout où est cette violence, cette méchanceté gratuite que beaucoup ont dépeint. Cela était sûrement la prise à partie envers les deux blogueuses et le fait d'exposer leurs photos. Mais après une fois que vous retirer tout ça, vous vous trouvez face à une critique de Snapchat assez raisonnée et argumentée. J'entends par là que la blogueuse a une logique dans le déroulement de son argumentation et qu'elle se tient, que vous soyez d'accord ou non avec son point de vue. L'article a le mérite de poser la question des limites de la réalité chez les blogueurs et de la soif de proximité, d'intimité des lecteurs (oui, encore une fois cette question, il n'y a rien de nouveau sous le soleil avec cette critique). Même si nous ne sommes pas face à une argumentation nouvelle, elle est quand même intéressante. Snapchat est LE réseau de la proximité, de l'instantané, de l'intimité. Ce n'est peut-être pas une télé-réalité puisqu'il n'y a pas de candidat, pas de caméra, mais ce n'est pas moins un média-réalité car nous, les utilisateurs, transmettons notre quotidien, ce qui est notre réalité. Celle-ci peut être brute ou alors un peu enjolivée mais elle reste bel et bien notre réalité.
Après sur les questions de est-ce que cela va trop loin, tout le monde a sa responsabilité, autant les blogueurs que les lecteurs. C'est le même cercle vicieux et les mêmes questions que pour les vlogs sur Youtube au final.
Vous savez peut-être que je suis partie en vacances en Espagne ce weekend pour l'anniversaire d'une amie. Il y a le wifi absolument partout, dans le moindre petit bar, il aurait été très facile pour moi de Snapchater mon voyage. J'y ai même pensé au départ mais finalement j'ai donné peu de nouvelles, je n'ai pas encore instagrammé mes photos, j'ai peu twitté et j'ai snapchaté une seule fois pour montrer la plage.
Pourquoi? En fait, j'ai ouvert Snapchat pour présenter un peu les coulisses du blog. J'ai donc considéré que ses vacances, surtout pour l'anniversaire d'une amie, n'étaient pas quelque chose faisant partie de mon blog. Alors j'ai pris la décision de ne pas vous montrer ses moments en Espagne, en tout cas pas de cette manière en direct sur Snapchat. Par contre, il y aura un article sur le blog voyage avec des bonnes adresses et des conseils de visite.
Personne ne peut nier qu'il y a une demande d'intimité de la part du public. La proximité tant aimée sur les blogs et Youtube, en mode "bonne copine", a peu à peu dérivé vers l'intimité. Les personnes veulent en savoir toujours plus, ils veulent tout connaître de vous, à la fois pour vous cerner mais aussi avoir l'impression de faire partie de votre vie. Cela est particulièrement visible avec le phénomène des vlogs sur Youtube et avec Snapchat. On est aussi dans un système d'offres et de demandes. Les blogueurs offrent leur intimité, avec différents niveaux selon les personnes, mais les lecteurs le demandent aussi, alors les blogueurs en montrent toujours plus (autant dans la quantité d'images donnée que le degré d'intimité exposé) et les lecteurs en demandent toujours plus.
Je me souviens aussi d'une anecdote que Mamzelle Sooz nous avait raconté à la Birchbox School. Elle ne propose pas souvent de vlogs mais lors d'un voyage à Londres elle s'est prise au jeu car de nombreux abonnés lui avaient demandé des conseils de voyage, des bonnes adresses. Elle a donc réalisé une vidéo vlog en montrant les endroits où elle était allée et ses conseils. La particularité de ce vlog est qu'elle ne l'a pas fait en mode selfie. Vous voyez ce qu'elle voit comme si la caméra était ses yeux. C'est un point qui lui a été reproché car les personnes souhaitaient plutôt la voir se filmer dans les rues de Londres que voir ces dernières. C'est un exemple qui montre bien les limites proximité/ intimité. Que veulent voir les gens au final, par quoi sont-ils intéressés? Nos contenus, nos avis ou simplement NOUS quelque soit le sujet.
Après c'est
à chacun de définir ses propres limites sur l'utilisation de ses
réseaux sociaux et sur le quotidien qu'il souhaite montrer sur Snapchat. Ce ne sont pas parce que votre voisin a des limites plus grandes que les vôtres que cela est mal. C'est comme les notions d'éthique sur la blogosphère, quand certains trouvent normal de faire un truc d'autres s'insurgent comme si c'était les dix plaies d'Egypte qui viennent de s'abattre.
Pour moi, les limites sont ce que je fais pour le blog, pour d'autres cela
est leur quotidien en entier. Cela n'est jamais fixe, cela peut évoluer dans un sens comme dans l'autre, je peux décider un jour d'en montrer plus, tout comme quelqu'un peut revenir sur le fait de montrer trop de son intimité.
Ensuite chacun est libre de regarder ou non
ce qui est proposé (offre/demande), mais aussi d'avoir un avis sur cela.
Les réactions envers la critique
Qu'on
soit d'accord ou pas avec l'intérêt et les différentes utilisations de snapchat importe peu ici, ce qui
est intéressant ce sont les réactions engendrées par cet article. J'ai découvert l'article comme beaucoup de personnes: suite à la
réaction d'une des blogueuses prises en exemple. J'étais en vacances ce
weekend, j'ai donc découvert tout ça lundi soir en ne comprenant pas
très bien le truc, puis mardi matin quand je suis tombée sur un article
écrit en réaction. Et c'est exactement ce qui m'a intéressé dans cette histoire: décrypter les réactions de cette polémique.
Écrivant moi-même des articles critiques que la blogosphère, j'ai repéré plusieurs tendances dans les réactions face à cela.
Jalousie/ Méchanceté gratuite
Voici notre combo gagnant dès que quelqu'un dit quelque chose sur la blogosphère. Ce sont les deux arguments qui apparaissent le plus mais qui sont le moins maîtrisés. D'ailleurs je ne sais même pas si on peut appeler ça des arguments. Ce sont des réponses banales quand on ne sait pas quoi dire.
Si vous allez voir l'article critique sur Snapchat, vous verrez que les commentaires sont truffés de ces deux mots mais sans argumentation d'ailleurs. C'est du style que la blogueuse est jalouse car elle n'a pas aussi "beau" blog ou autant d'abonnés que les blogueuses qu'elle cite (= JALOUSIE), donc du coup pour exister elle ne peut qu'être dans la critique des autres (= MECHANCETE GRATUITE).
Ce sont des commentaires vraiment réducteurs sur le travail des blogueurs. C'est une jolie vision de la blogosphère que de croire que parce qu'on est numériquement inférieur en nombre d'abonnés sur les réseaux sociaux, que notre seule ambition est de baver et cracher sur le travail des autres pour se faire une place au somment de cette popularité numérique (qui je le rappelle ne vous assure pas d'avoir un blog actif et lu). Et puis, c'est ironique de répondre que l'article est de la méchanceté gratuite par un "connasse" ou "pauvre rageuse". D'ailleurs cela nous amène à une autre réaction type face à un article humeur.
Le retour du bâton
Ecrire un article humeur sur la blogosphère est un peu comme tendre un bâton pour se faire battre. Ce sont des articles très intéressants car comme nous le verrons dans la trois partie de cet article, nous avons besoin de la critique. Mais ce ne sont jamais des articles sans conséquence. Vous ne pourrez jamais avoir 100% de votre lectorat d'accord avec vos propos que vous soyez totalement objectif ou alors que vous alliez vers une subjectivité assumée. Chacun a son propre avis sur un sujet et quand vous prenez le risque d'exposer le vôtre, vous prenez aussi le risque d'être critiqué en retour.
Dans l'affaire qui nous intéresse, le retour du bâton a été très réactif. Il est arrivé aussi bien de la part des blogueuses citées que des lecteurs. Cela va même assez loin car ce qui a été reproché à la blogueuse qui avait écrit l'article, le bashing, la prise à partie d'autres personnes et l'exploitation de leur image, a été totalement retourné contre elle. Elle aussi s'est retrouvé bashée, prise à partie et exposée sans son autorisation. Remarquez l'ironie de la chose!
La notion de ne fait pas à ton voisin ce que tu ne voudrais pas ce qu'on te fasse,
à temps de temps du mal à être appliquée sur la blogosphère à la fois
parce qu'on se croit caché derrière son ordinateur et qu'on en oublie
qu'il y a de véritables personnes derrière mais aussi car on réagit souvent trop à vif.
Je sais que quand on se sent attaquer personnellement, il est difficile de ne pas réagir avec le coeur sur le vif. Mais avant de faire ça, il faut prendre aussi le temps de se poser et de regarder objectivement ce qui s'est passé. Les blogueuses citées avaient le droit de réagir, elles avaient un droit de réponse. Après est-ce que c'est à leur lectorat d'aller les défendre? Et qu'est-ce que cela traduit comme comportement?
L'influence de la notoriété numérique
C'est
un point j'avais déjà développé dans mon article sur le TAG ce que je
pense des Youtubeuses, le système de fanification autour de certaines
personnes peut engendrer des comportements nocifs, surtout dans ce genre d'affaire critique.
C'est notamment visible dans les commentaires de l'article, bon nombre de personnes sont venus exposer leur avis et cracher leur haine, suite aux réactions des deux blogueuses citées. L'influence numérique qui existent autour d'elles, qu'elles l'ai demandée ou non, a eu engendré une vendetta de la part de certains de leur abonnés.
Évidemment, cela n'est pas entièrement de la responsabilité des deux blogueuses prises à partie. Elles ne peuvent pas contrôler la réaction de tous leurs abonnés. Cela pose quand même la question de la gestion de cette influence. Comment faire pour la contrôler? Doit-on le faire? Est-ce que les blogueuses ou les youtubueuses ont un rôle d'exemple à tenir envers leurs abonnés? A quel point l'influence entraîne-t-elle une responsabilité? Est-on responsable des autres? Quand est-ce que l'influence se transforme en incitation? Le blogueuses doivent-elles faire attention à leur propos?
Les articles réactions
Exactement comme celui que je suis en train d'écrire, quand un article fait autant polémique, il n'est pas rare d'en faire d'autres arriver en retour. Certains analysent le truc, d'autres exposent un point de vue différent, il y a même des droits de réponses, c'est ce qu'à fait une des deux blogueuses citées. Cela arrive car nous avons chacun un avis et celui a le droit d'être exposé.
La thèse/ antithèse sélection Hellocoton
Sur Twitter, j'ai vu passer de nombreux messages pour dire que c'était scandaleux que la plateforme est mis en avant le lendemain un autre article qui parlait de cette affaire. Très franchement, je ne vois pas en quoi cela est scandaleux. Hellocoton a fait le choix de mettre en avant la thèse et l'antithèse sur un sujet.
Et si vous prêtez attention à la plateforme, vous verrez que cela arrive très souvent. Il y a autant d'articles valorisants ou détracteurs sur les réseaux sociaux qui sont mis en sélection. Vous pouvez trouver autant de sélections d'articles critiquant les partenariats qu'approuvant ce système. Pour les blogs beauté, je me souviens dernièrement d'un article très critique envers les personnes qui revendent leur produit, alors que j'ai déjà été plusieurs fois en sélection avec des analyses plus mesurées sur ce sujet.
Même si Hellocoton fait des choix subjectifs (oui, l'équipe a ses préférences en termes de blogueuses et des sujets), il était plutôt judicieux de mettre en avant les réactions suite à l'article initial. Cela permet de ne pas rester enfermer dans une vision unique et de faire passer la polémique au stade du débat. Le but de la plateforme n'est pas de faire plaisir aux blogueuses mais d'exploiter la blogosphère. Comment aurait-elle pu passer à côté des articles réactions alors qu'elle a elle-même participé à la création du buzz autour de l'article sur Snapchat en le mettant en avant. Cela montre aussi que la plateforme ne prend pas position, ne prend pas partie, elle expose ce qui fait la blogosphère que cela soit positif ou négatif.
Est-ce que le bashing aurait pu-être éviter? Oui dans les deux cas. Dans le premier en ne citant pas les noms et dans le deuxième, en ne réagissant pas trop vite. Dans mon métier, on dit "qu'il faut mieux prévenir que guérir", c'est le cas aussi avec la blogosphère. Mais à l'inverse, trop de prévention peut également être néfaste. Il ne faut pas que le principe de précaution nous interdisse l'expression au risque perdre notre sens critique. La difficulté est bien de trouver un juste milieu.
L'intérêt de la critique
Donner son opinion est aujourd'hui malheureusement réduit à une question de jalousie, de méchanceté aussi bien sur la blogosphère que dans la vie. Mais pourquoi? Pourquoi ne pas considérer que cela peut être également un point de vue intéressant à décrypter, que la critique peut-être une analyse constructive, qu'écrire une critique ce n'est pas chercher les ennuis à tout prix mais aussi ouvrir un débat.
Il y a des critiques qui sortent tous les jours sur des produits, les fameux flops que l'on écrit entant que blogueuses beauté. Et des fois, la critique d'une crème est bien plus salée que l'article sur Snapchat. Il semblerait que critiquer un produit sans argument, avec vulgarité soit quelque chose de plus acceptable que donner son point de vue sur la blogosphère. Pourquoi? Peut-être parce que la blogosphère ça touche plus à l'humain. Mais c'est oublier que derrière un produit, il y a également de l'humain. Pour reprendre une phrase de la télé-réalité qui me fait rire (tu vois, toi aussi cette mise en abyme ironique avec les reproches sur Snapchat): "Y a quand même une poule qui s'est cassée le cul à le faire [pondre un oeuf]". Oui derrière tout acte, tout travail, tout produit, il y a des êtres humains. Alors pourquoi devons-nous faire la différence entre un produit créé par l'homme, et un contenu (blogs, vidéos, snap, photos) créé par l'homme? C'est peut-être dur comme mot, mais les "influenceurs" sont également des produits aujourd'hui. Ils sont le produit de leur propre contenu, tout comme les acteurs, les chanteurs, les sportifs, les artistes. Comme ces derniers, les blogueurs peuvent être juger sur ce qu'ils font. Que l'on soit tous d'accord, il s'agit uniquement d'un jugement de leur travail, de leur contenu, et non une discrimination sur leur physique, religion ou autres.
En admettant ça, tout devient critiquable à condition que l'on comprenne le sens de critique. Et c'est bien souvent là que ça pêche et qu'on en arrive à des polémiques de ce genre. Il y a deux niveaux de lecture avec le mot CRITIQUE. C'est autant le reproche, le jugement négatif ou méchant que l'analyse raisonnée et constructive.
Je l'ai encore vu sur tout à l'heure quand j'ai posé la question ce que veut dire "critique" pour les gens sur Twitter. On m'a répondu que même si c'était argumenté et objectif, c'est toujours négatif. Non, ce n'est pas toujours le cas. Et pour le comprendre, il y a des exemples simples comme les critiques de cinéma ou de restaurants, toutes ne sont pas négatives. Même quand le film ou le plat sont encensés, vous appelez ça une critique.
Et cela va même plus loin, une critique peut être négative et constructive à la fois, tout comme subjective et constructive. Le mot critique possède de nombreuses nuances en fait et on a toujours tendance à retenir uniquement le sens négatif. Par contre, c'est vrai qu'on est beaucoup moins blessant ou exposé au retour du bâton si on reste dans l'objectivité et la neutralité.
De toutes façons, je vais vous avouer un truc que m'a appris mon métier de scientifique de conservation et spécialiste en prévention, malgré toutes les pincettes et l'objectivité que vous prenez, vous ne pouvez pas savoir comment va réagir votre interlocuteur. Même s'il y a des techniques pour faire passer plus facilement votre message, si la personne en face de vous n'est pas ouverte à la discussion, il sera impossible de vous faire comprendre correctement. C'est souvent là que naît la dispute ou la polémique.
Suite à cette affaire Snapchat, j'ai vu passé plein de tweets ou messages comme quoi il est inutile et malsain de critiquer la blogosphère, que cela ne sert à rien. Qu'après tout on peut fermer les yeux sur ce qu'on n'apprécie pas car les gens ont le droit de faire ce qu'ils veulent. Bon tout ce qu'ils veulent, il ne faut pas exagérer non plus, il y a des lois et puis aussi une question d'éthique quand même, souvent les gens oublient ces différents points.
Si dans un sens on admet que les gens ont le droit de faire tout ce qu'ils veulent, dans la mesure de la loi, même si c'est se filmer aux chiottes (oui, j'exagère volontairement!), pourquoi est-ce au contraire si difficile d'admettre qu'on ait le droit de critiquer, de dire ce que l'on pense, tant que ça reste dans la légalité et le respect. J'ai vraiment du mal à comprendre ce raisonnement qui autorise de faire mais interdit de dire. Il faut être logique quelques instants quand même, les gars! Si vous dites que les gens peuvent tout faire, le droit de parler devrait être inclut.
C'est un point qui me tient à cœur car vous savez peut-être que je suis quelqu'un de très critique, de très analyste, en témoigne les nombreux article humeurs écrits sur ce blog, mais aussi mon métier. Oui, ma critique, ma bataille!
Je fais partie des personnes qui pensent que la critique dans le sens analyse est absolument nécessaire. Il ne suffit pas de dire que l'on ne voit rien, que l'on vit dans un monde de Bisounours pour que ce qui passe autour de nous n'existe plus. Refuser de voir ce qui ne va pas, ce qui va également ou alors d'entendre le discours des autres personnes n'aide pas à se construire.
Où en serait la blogosphère sans critique? C'est parce que certaines personnes décryptent la blogosphère, écrivent dessus qu'elle se construit. Attention, je ne parle pas de délation envers quelqu'un, envers une personne, non absolument pas. Il y a une énorme différence entre prendre à partie une personne ouvertement et analyser un comportement ou une tendance. C'est une nuance que beaucoup ne prenne pas en considération en écrivant leurs articles ou leurs messages.
Vous prenez le même article écrit sans les noms et sans les photos dès le départ, il n'aurait pas suscité autant des réactions, cela n'aurait peut-être même pas été une polémique, mais juste un article de plus sur Snapchat, un parmi tant d'autres.
La critique, cela sert aussi à la remise en question. C'est autant l'encensement que le jugement. Alors je considère ça comme absolument nécessaire sur la blogosphère pour la faire avancer et la construire. C'est pour pourquoi chacun à le droit d'exposer son avis mais aussi d'y répondre en retour, encore une fois tant que cela reste dans la légalité et le respect.
A la fin de mon article sur Youtube, j'écrivais ceci : "Mais
la principale question que pose toute cette "affaire" est finalement
peut-être: peut-on aujourd'hui encore débattre sur Youtube?". Aujourd'hui, c'est toujours valable mais dans le contexte des réseaux sociaux et des blogs.
Peut-on critiquer et débattre de la blogosphère?
Quel est vôtre avis?
Hello Cia :)
RépondreSupprimerEnfin un article "humeurs" (ou presque?), je ne vais pas mentir: cela me ravit :D
Comme beaucoup, sans aucun doute, j'ai été spectatrice de toute cette "polémique" à cause d'un article écrit par une autre bloggeuse qui dénoncait l'article sur snapchat en parlant de "bashing"
Et puis, curiosité oblige, je suis allée lire tous les articles sur ce sujet (absolument TOUS) (je plaide coupable, je suis trèèèèès curieuse lol)
La seule question que je me suis posée et qui reste toujours sans réponse: c'est quoi un bashing?
En lisant différents articles sur l'affaire snapchat, apparemment ce serait juste le fait de citer des noms et montrer des photos (si tu as une autre définition pour moi je suis preneuse)
Et puis avec du recul, j'ai trouvé tout cela un peu trop "surfait" voire ridicule... Il faudrait que chacun (blogueur comme lecteur) apprenne à faire la part des choses entre le réel et le virtuel meme si ces derniers sont de plus en plus indisssociables
Pour finir, je te rejoins quand tu dis que sur la blogo on a le droit de faire mais de ne pas dire (plusieurs commentaires conseillait l'auteur de l'article snapchat de "passer son chemin") ce qui est bien dommage car la critique qu'elle soit négative ou positive, subjective ou objective, constructive ou réductrice, ne déssert jamais celui à qui elle s'adresse
Merci pour ton point de vue qui est toujours aussi respectueux et légal et en plus nous permet de nous intérroger sur des questions intéressantes ;)
Bonne soirée
G
Oui ça faisait longtemps que j'en n'avais pas écrit un comme ça. Les articles humeur me manquent mais j'ai eu besoin de prendre du temps pour moi en début d'année et du recul aussi, car ce n'est pas toujours une position facile. On m'a attaqué verbalement pour mes articles humeurs. C'est pour ça qu'il y en a nettement moins ces temps-ci.
SupprimerPour le mot bashing, c'est un phénomène qui consiste à dénigrer collectivement un sujet ou une personne. Par exemple, le frenchbashing = dire systématiquement que les français sont râleur, sont ceci ou cela. Pour ce qui concerne la situation actuelle, le bashing est plus à considérer comme un lynchage publique et médiatique. C'est un mot fortement utilisé pour décrire ce qui se passe sur le web et notamment avec les réseaux sociaux quand quelqu'un ou un sujet est pris pour cible.
Oui, tout cela est surfait. Je suis bien d'accord avec toi. Je pense sincèrement que si deux grandes blogueuses n'avait pas été cité, les réactions n'auraient pas été les mêmes. Alors qu'est-ce qui fait que là tout est partie en polémique? Quelle est la responsabilité de chacun? Ce sont des questions intéressantes. Je n'ai pas de réponse, mais j'aime à y réfléchir.
Je te rejoins sur le fait qu'une critique peu importe ce qu'elle est donne souvent à réfléchir .
Merci beaucoup pour ton commentaire.
Bonne soirée et à bientôt
Merci pour la définition (je suis revenue exprès pour ca hihihi)
SupprimerA bientot
G
Merci pour la définition (je suis revenue exprès pour ca hihihi)
SupprimerA bientot
G
Coucou,
RépondreSupprimerjeune débutante dans la blogosphère, cet article très bien écrit m'amène à réfléchir sur la différence entre ce que je peux et ce que je veux publier.
Je pense qu'avant de se lancer dans ses projets tels que le blogging, il faut bien penser à ce qui peut arriver, aux conséquences tant bien positives que négatives. Ça peut faire peur je trouve, mais tant qu'on fait attention aux propos portés.
Par conséquent, nouveau sujet de débat, là s'arrête la liberté de s'exprimer. Pourtant n'est-ce pas le but d'une blogueuse : partager tout en exprimant sa propre opinion et ses propres pensées ?
En tout cas, bravo pour cet article qui me donne envie de visiter le blog.
Delphelola
Et bien, que de drama! Mais suis-je étonnée? Pas vraiment. Ton article est très vrai, aujourd'hui on ne peut plus rien dire, plus rien faire sans que ce soit catalogué dans l’extrême (jalousie, méchanceté gratuite...). Après tout, le terme 'hater', né grâce à internet dépeint bien ce climat! Tu ne vas pas dans le sens de la personne, pouf 'hater'. Sur le fond de l'histoire, je dirais qu'il y a surtout eu de la maladresse. Je comprends la réaction des deux blogueuses en question, qu'elles n'aient pas apprécié je veux dire mais moins la manière dont ça a été fait, dont ça a été relayé à coup de retweets sur leurs comptes Twitter... Pas très 'intelligent' à mes yeux quand un peu de recul et un simple mot pour signifier son amertume aurait suffit. Facile à dire vous me direz quand on est pas concernés mais quand on a autant de followers, un peu de maturité est de mise à mon humble avis.
RépondreSupprimerDe toute manière, la blogosphère est pour moi un monde bien cruel avec tous ces tabous et ces non-dits. La critique constructive en fait partie, malheureusement et c'est bien dommage... Après tout, quand on s'expose 'autant', il faut bien s'attendre à ne pas plaire à tout le monde! La société n'est pas toute rose, elle
Bonsoir,
RépondreSupprimerJe commente rarement mais je lis tous tes articles et celui ci est très intéressant. Je n'étais même pas au courant de toute cette polémique sur Snapchat, j'ai donc cherché sur Google et j'ai trouvé.
Je suis tombée sur le fameux article et comme toi je ne l'ai pas trouvé méchant. La blogueuse a été maladroite en citant deux blogueuses mais son argumentation est pertinente et claire. Les commentaires sont haineux et je suis choquée de voir autant de "tu n'es qu'une rageuse" "tu es jalouse". J'ai lu l'article réponse de la blogueuse citée et les commentaires sont pires. Il y a vraiment de la haine dans les commentaires. Je suis très déçue !!!! Bref comme toi je trouve que la critique n'est pas quelque chose de négatif. La critique, c'est important. Je suis historienne de formation et je critique souvent des faits, des théories d'autres historiens. Une critique peut être contre ou pour, mais pas forcément méchante ou blessante.
Dans ton article tu évoques la responsabilité des blogueuses. Est ce qu'elles sont responsables de ce que disent leurs abonnés ? Je dis que non MAIS elles peuvent qu'en même intervenir en expliquant que rien ne sert d'avoir des propos haineux. Les blogueuses/eurs et les Youtubeuses/eurs ont une responsabilité, quand on devient un influenceur, tous nos actes sont analysés. Rien ne sert d'avoir des réactions à chaud, de la colère devant toute sa communauté, et de pointer du doigt la blogueuse "fautive" puis de rédiger un article réponse qui se veut pacifique avec un minimum de recul !!!!
Je trouve que cette affaire est allée trop loin. ça me rappelle aussi ce qui s'est passé avec EnjoyPhoenix où dans un de ces snaps elle a dit "really nigga" et de là, une majorité des gens s'est enflammé en traitant Marie de raciste. Cette dernière a de suite rédigé un article d'excuse, en expliquant qu'elle ne savait pas que "nigga" était un mot péjoratif et qu'il était très mal vu ! Bref je n'ai pas compris cette polémique et pourtant je suis métisse donc ça aurait me toucher !!!! Mais j'ai bien compris que c'était juste une maladresse de la Youtubeuse et non du racisme envers les gens de couleur.
En tout cas excellent article.
Bises
Olivia
Ah ah, comme je viens de te le dire sur Twitter, cette histoire m'avait fait rire (mais parce que j'suis un peu une vilaine fille). En fait, ce qui m'a le plus dérangé dans cet article sur "je critique snapchat", c'est son côté moralisateur et pseudo philosophique avec des questions banales tournées très pompeusement ... mais surtout très maladroitement. (ah la la, les mauvaises tournures...). Et puis, citer deux personnes en particulier pour illustrer son propos, les identifier sur photo (je fais partie de celles qui les ont vues ... c'est qu'elle les avait bien choisies la bougresse ! Sous leur meilleur jour ! :-D ), et porter un jugement de valeur genre "ignorer sa sœur sur des vidéos de 5 secondes, c'est MAAAALLL" ... bon ... avouons tout de même que c'est moyen ! Moi non plus je ne suis pas partisane de la surexposition sur Snap. Ça ne m'intéresse pas et perso, je préfère snaper des trucs qui me font rire. Mais là franchement, cet article, c'était vraiment pour enfoncer des portes ouvertes, et de façon très pompeuse. Alors comme beaucoup de choses, mieux vaut en rire ! :-)
RépondreSupprimerJe vais la faire court car je suis sur téléphone pour commenter, mais bravo. Je ne suis pas forcément d'accord sur tous les points mais dans le fond si. C'est fou que les gens n'acceptent pas plus la critique que ça. On m'à déjà insulté pour avoir fait une critique à une photo instagram. Oui, une critique positive envers cette personne. NORMAL! Ton article me fait un peu penser à celui que j'avais écris pour savoir accepter la critique. Justement je rappelait qu'une critique peut être positive ou négative et être construite ou destructive. Et qu'on peut avoir une critique négative construite et une critique positive destruc tire (" tu es troooooop belle, ma sista love love love!" C'est positif mais ça apporte vraiment rien donc destructif.
RépondreSupprimerBref. Pleins de bisous
Hello !
RépondreSupprimerTrès bon article, très intéressant et bien construit, comme toujours pour tes articles humeurs (les autres aussi hein !).
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il est important de pouvoir donner son avis, sans pour autant que ça passe pour un jugement, de la jalousie ou de la méchanceté. Les réactions des gens sont parfois tellement incompréhensibles qu'on a du mal à y trouver des raisons.
Par contre, moi ce qui me dérange dans ce principe "d'interrogation/critique sur" c'est qu'il y a aussi des personnes qui sont très promptes à critiquer en public sans prendre la peine d'interroger en privé la personne concernée, et qui s'expriment à tort et à travers ou sont complètement à côté de la plaque.
Il m'est déjà arrivé de voir sur twitter (dans des cercles de blogueuses qui sont pourtant amenées à se parler de temps en temps, qui se "connaissent", qui se suivent sur les rs etc) des jugements/critiques TRES mal amenés, qui sortent de nulle part, et qui m'ont juste donné envie de répondre : mais de quoi tu parles là sérieusement... renseignes-toi avant de dire n'importe quoi...
Qu'est-ce qui empêche la personne qui souhaite émettre une critique de se renseigner au préalable directement auprès de l'intéressé (quand c'est possible évidemment) ? Il y a des fois où ça fait tellement "brassage d'air" ou "faut que je jacte parce que je m'ennuie" que ça me blase.
Voilà la seule chose sur laquelle j'émets une réserve et qui, si elle était un peu plus employée, éviterait à mon avis, beaucoup de conflits entre blogueuses. Un peu de com entre quatre yeux ça ne fait de mal à personne... Surtout en sachant à quel point ça va vite sur les réseaux sociaux. Je pense qu'une prise de recul est nécessaire.
Et d'un autre côté, il y a des personnes comme toi qui réfléchissent, qui prennent le temps d'écrire des choses construites, qui posent leur pensée sur des jours, des semaines même, et qui essayent d'analyser et de comprendre. Là ça devient tout de suite plus intéressant, louable et crédible.
Voili voilou... ce que m'inspire tout ça.
Bisous
Bien évidemment que l'on peut critiquer la blogosphère et encore heureux, sinon je mettrai la clé sous la porte avec mon blog.
RépondreSupprimerAu programme cette semaine, un article sur les "influenceurs du net" :)
Quant à cette histoire, beaucoup de bruit pour pas grand chose au final. On en retient que citer ses consœurs sans réserve, cela ne se fait pas et que les écrans servent bien souvent de défouloir malheureusement.
Et aussi que j'aimerais bien qu'Elodie revienne vite ;)