La journée d'hier...
#Je Suis Charlie
La journée d'hier a d'abord commencé par le début des soldes pour moi. L'Homme et moi, nous nous sommes réveillés, puis préparés pour aller voir si la bonne affaire était là. Jamais nous avons allumés la télé durant cette matinée. J'ai bien allumé mon ordinateur pour écrire un article sur les soldes quand Monsieur était sous la douche, mais jamais ne me suis rendue sur les réseaux sociaux. Non, cette journée je la voulais à nous, alors je suis restée loin de toutes ces connexions. Et nous sommes partis en ville sans savoir.
Ce n'est pas souvent que nous sommes ensemble et que l'on peut profiter l'un de l'autre. Finalement, nous n'avons pas vraiment fait les soldes, nous avons regarder des trucs, mais surtout nous étions ensemble. Nous en avons même profiter pour grignoter à l'extérieur. Chose qu'on avait pas faite depuis longtemps. Rien d'extravagant mais nous sommes allées au Pain Quotidien qui a ouvert cet été à Bordeaux. C'était comme un souvenir de la Belgique où je vivais juste à côté de cette enseigne qui a finit par être un point central pour moi. Tous les jours, je passais à côté, alors j'y ai emmené beaucoup de monde, j'ai même acheté de la vaisselle là-bas. C'était de beaux souvenirs que j'avais en tête hier.
Jamais, oh grand jamais j'ai connecté mon téléphone à la 3G pour regarder mes mails, aller sur les réseaux sociaux, être informée. Je garde encore cette habitude de personne qui n'avait pas de smartphone. J'ai eu le mien cette année il y a deux mois et le forfait qui va avec à Noël. Mais quand je sors, j'ai cette habitude et cette envie d'être totalement déconnectée. Certains trouveront ça inimaginable, stupide ou que sais-je. Mais c'est comme, quand je sors, je me déconnecte...
Alors hier, quand j'étais en ville qui bouillonnait à cause des soldes, je ne savais pas. Personne n'en parlait, ni dans la rue, ni au restaurant, ni au café, ... C'était un jour comme un autre pour moi. J'étais même très heureuse de le passer avec l'Homme qui n'est pas souvent à la maison. C'était une belle journée avec de la joie et des souvenirs.
Puis, je suis rentrée à la maison. J'ai ouvert mon ordinateur avec l'intention d'appuyer sur publier pour mon article solde écrit le matin même. Je l'ai fait et puis là, je me suis pris le choc. J'ai vu une chose qui m'a interpellé, j'ai suivi le lien et j'ai dit à l'Homme, il s'est passé un truc. Mais quoi? Je sais pas, il y a des morts. Où? Chez Charlie Hebdo. Quoi, mais qu'est-ce qu'il s'est passé? A la lecture du mot ATTENTAT, nous avons fait ce que nous n'avions pas fait avant: nous avons allumés la télévision.
Et là, j'ai compris ce qu'était la journée d'hier: La journée d'hier était le malheur et la douleur.
En une fraction de seconde, j'ai pris la violence, la colère, l'indignation, la tristesse de plein fouet. Cela faisait 7 heures que je ne savais pas, que j'étais dans ma bulle de bonheur. Elle a explosé face aux nouvelles, face aux images. Je m'en suis voulue d'être restée aussi longtemps sans savoir. J'étais à milles lieux de passer qu'il pouvait se passer une telle horreur en plein cœur de la France. On n'est pas préparé à une telle violence.
Une image est tout de suite venue en tête, celle des tours du World Trade Center. Puis celle des attentats de Madrid, celle des attentats du métro de Londres, la tuerie en Norvège et encore la tuerie au musée juïf de Bruxelles.
A l’instar du 11 septembre 2001, la journée d'hier sera gravée dans ma mémoire, dans nos mémoires, dans l'Histoire.
Je sais exactement où j'étais dans j'ai appris que les tours se sont effondrées, dans le bus qui nous ramenés de l'école avec mon frère. Des dames parlaient de ça, elles disaient que c'était la 3ème guerre mondiale. A l'époque, les téléphones portables ce n'étaient pas cette liaison permanente à l'information, pas de connexion à internet, alors mon frère a envoyé un texto à mère pour savoir ce qui se passait. Elle a d'ailleurs conservé ce texto dans son téléphone depuis. C'est pour dire à quel point ça nous a marqué. Cela fait maintenant 14 ans. Les plus jeunes, eux, ne s'en souviennent pas ou n'avaient pas compris à l'époque. Ils avaient été en quelque sorte protégés de la violence, de la stupidité de ce monde.
Je sais que je me souviendrais toujours de ce que je faisais ce 7 janvier 2015, le jour où la brutalité contemporaine a rattrapé la France, a endeuillé la France, a révolté la France.
Cette journée est comme des montagnes russes pour moi entre le souvenir d'avoir été avec l'Homme que je vois peu et l'horreur sans nom commises à Charlie Hebdo.
Je suis restée pas mal de temps devant les informations comme hypnotisée, cherchant à comprendre ce qui c'était passé. J'ai aussi allumé les réseaux sociaux, et là j'ai vu de tout. Beaucoup de tristesse, de l'indignation, de la colère, de l'incompréhension mais aussi de la violence. Ce n'est pas le moment de se perdre, de juger les autres (notamment car ils sont osés publier des articles légers ou des photos de soldes), de parler trop vite. Chacun réagit comme il veut: en parler, ne pas en parler est encore un droit. Celui-là même qui a été bafoué mais pas détruit hier: LA LIBERTÉ D'EXPRESSION.
Personnellement, je n'ai pas su avant de rentrer chez moi le soir à 17h30, ce qui peut choquer aujourd'hui dans le monde hyper connecté dans lequel nous vivons, je n'ai aussi pas voulu écrire hier car je ne voulais pas écrire en état de choc. J'ai gardé mes mots, mes pensées pour ce matin. Même si tout le monde ne le montre pas, je sais que cette journée d'hier nous a tous touché, nous a tous soulevé.
Les larmes sont souvent venues à mes yeux. Elles n'ont jamais coulé jusqu'à ce que j'aille me coucher, le moment où elles sont tombées comme si je ne pouvais pas finir cette journée d'hier sans elles.
La journée d'hier a malheureusement existait
Aujourd'hui, il faut CONTINUER et AVANCER
sans OUBLIER
sans OUBLIER
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Je me reconnais beaucoup dans ton article. Moi c'était pareil,j'ai eu une journée de cours pratiques qui s'est finie à 21h, donc pas d’ordinateur ni de téléphone connecté !
RépondreSupprimerC'est Léa qui m'en a parler vers 16h, je n'ai pas bien tout compris mais j'ai compris qu'il se passait quelque chose de grave.
En rentrant j'avais peur de lire ou de regarder à la télévision ce qu'il s'était vraiment, j'ai donc demandé à Léa de me raconter ce qu'il s'était vraiment passé et je me suis dis "ça y est ça va être la guerre". Bon je suis extrémiste mais on n'en est pas bien loin !
Dire qu'hier c'était aussi mon blog-anniversaire, ça tombe vraiment très très mal ce concert d’événements, j’aurais du choisir un autre jour l'année dernière pour créer mon blog, ou alors la bêtise humaine ne devrait pas exister !
Plein de bisous à toi Cécilia
Bonjour Bérengère, je pense que tu étais très jeune pour les 11 septembre, mais j'étais dans le même état hier, je voulais savoir et ne pas savoir, j'avais peur de lire, de regarder. C'est un grand état de tristesse, et il faut attention avec ce qui va suivre. Rien ne sera plus comme avant, malheureusement. Nous avions été épargnés jusque là mais aujourd'hui rattrapé. Et comme il y a 14 ans, notre époque va encore se séparée en deux à cause de la colère et de l’ignorance.
SupprimerIl ne faut pas s'en vouloir de ne pas avoir était là, où d'avoir faite autre chose, comme ton anniversaire de blog, tes cours. Ils faut maintenant être présent surtout pour que la France ne bascule pas dans la violence .
Bisou
Ayant des amis sur Paris, j'ai appris cette atrocité très tôt. Avant même que les médias commencent à en parler. Je me suis branchée sur le Parisien et j'ai suivi toute la journée pas a pas. Depuis 11h30 je lis, j'essaie de me dire que non, ce n'est pas possible, c'est juste une blague de très mauvais goût. Pas ici, pas en France !
RépondreSupprimerJe suis partagée quelque que part entre la colère, la peur, l'incompréhension et l'indignation .. Comment de tels actes, aussi barbares et violents, peuvent arriver ici .. C'est tellement terrifiant.
Puis l'espace de quelques heures j'ai eu honte de mon pays .. Honte de certaines personnes qui s'exprimaient sur les réseaux sociaux. De leur propos. Aussi satirique que soit ce journal, aussi peu d'humour vous avez, on ne SOUHAITE pas la mort de qqn. Ou est l'éthique télé respect la dedans ?
Puis j'ai vu des personnes signaler que nous devrions faire en sorte de sortir de cette guerre plutôt que de s'indigner inutilement .. A ces personnes j'avais envie d'hurler : nous ne sommes pas en guerre. Nous ne répliquons pas aussi violemment, nous n'y pensons même pas. Si nous étions en guerre, nous attaquerions leurs familles et leurs proches. Nous sommes juste victimes. Victimes de terroriste agissant pour une cause qu'ils ne peuvent même pas représenter tellement ils sont loin de la vérité. Je suis attristé de voir ses amalgames, ces déclarations de violence, ces débats inutiles et puérils. Si nous nous préoccupons aussi de la guerre en Syrie ! Lis tu les informations ? Charlie hebdo fait un coup médiatique comme chaque gros événement peut le faire. Il suffit juste d'ouvrir un journal, de s'informer sur la société dans laquelle on vit .. Je suis triste. Indignées de voir que des personnes qui en connaissaient pas Charlie hebdo en parle comme si ce journal était leur ligne de vie. Oui c'est bien que vous vous sensibilisiez mais n'allais pas trop loin, c'est égoïste de votre part. A croire que tout ce qui intéresse ce sont les "au moins on verra que moi aussi je surf sur la tendance" ..
Je suis partagée. Je sui si capable de réfléchir. S'attaquer a un journal c'est quelque chose de très représentatif .. C'est du même acabit que s'attaquer à un lonument national, ça bafoue certains principe de la République. Nous sommes indignes parce que jamais ces principes n'ont été touché avant. Ce pays s'est tellement battu pour être aussi libre dans sa façon de penser et de s'exprimer .. Par pitié, ne faisons pas un énorme pas en arrière ..
[javais juste besoin des dire ce que je ressentais, ça pesait trop lourd .. Je ne veux pas de débat inutile ! Merci ma Cécilia de m'avoir donné cet espace de parole]
Mais de rien Sarah, c'est fait pour ça. Je suis d'accord avec ton discours. Attaquer un journal est très représentatif. Je connais Charlie Hebdo pour l'avoir lu de temps en temps, à l'école avec certains professeurs, souvent dans le train quand on va demander à quelqu'un de nous prêter son journal.
SupprimerMoi qui aime l'art et le dessin, je suis attristée que l'on en viennent à tuer des artistes pour des coups de crayon. Alors demain, on va aussi tuer les plasticiens, les cinéastes, et toutes les personnes qui oseront avoir un discours qui fait réfléchir.
J'ai du mal à comprendre, à réaliser. Mais je fais partie de ces personnes qui ne stagnent jamais, de ces personnes qui ont besoin de faire quelque chose pour continuer à avance. Alors, ce que je peux c'est écrire et continuer à publier.
Bisou ma belle, on se voit bientôt
Les premiers articles sont sortis hier alors que j'entamais ma pause déjeuner, je n'ai pas réussi à m'en détacher de l'après midi et ce matin une fenêtre est ouverte sur mon ordi avec le fil d'actu en direct. Je suis horrifiée et en colère conte ces monstres et contre le déferlement de haine qu'on peut lire sur le net. Je crois comme toi qu'on se souviendra tous de cette terrible journée.
RépondreSupprimerj'avoue que moi aussi, hier, j'ai fais les soldes sans penser une fois à regarder les réseaux sociaux, pourtant, ce n'est pas mon genre: j'ai bien vu qu'il y avait plus de gendarmes que d'habitudes, mais je n'ai pas compris, je ne l'ai sus qu'en rentrant chez moi, et, contrairement au 11 septembre où j'étais scotchée devant ma télé, j'ai volontairement éteint BFMTV pour ne l'allumer que ce matin: ce n'est que quand on voit les images, qu'on prend vraiment conscience de ce qui s'est passé!!!je pense aussi que l'on n'oubliera pas cette journée de si tôt!
RépondreSupprimerhttp://la-petite-vie-de-marie.blogspot.fr/