Quand j'étais Italienne...
Ma Dolce Vita
Derrière étape de mes expatriations temporaires, je suis partie pour un stage de 3 mois en Italie et je suis finalement restée un an complet avec un travail merveilleux. Cette aventure est sûrement l'une des plus importantes que j'ai vécue. Elle m'a tant apportée professionnellement mais aussi personnellement parce que j'ai aujourd'hui des amis sur cinq continents.
Petit résumé de mon aventure en quelques points...
1. J'appris l'italien mais surtout l'anglais.
Mon problème d'anglais, j'en ai déjà parlé sur le site. J'ai eu beaucoup de mal à apprendre cette langue parce que je faisais un blocage. Mais je suis arrivée en Italie pour travailler dans une organisation internationale où l'on parlait de nombreuses langues et où ma chef était anglaise. Même si j'ai eu quelques remarques d'étonnement sur mon bas niveau d'anglais, on m'a surtout aidé pour progresser. On parlait anglais, français, espagnol, italien et d'autres langues. Tout était mêlé et c'est ce climat décontracté où l'important était la compréhension et non la perfection qui m'a beaucoup aidé. Je me suis sentie libre de faire des fautes, de me lancer en anglais. Je n'avais plus peur des remarques, puis au fur-et-à-mesure des conversations j'ai chopé des trucs, j'ai enrichi mon vocabulaire, j'ai compris des structures, ... Alors mon anglais a progressé tout seul. Au point qu'aujourd'hui, je le comprenne presque parfaitement.
Cela m'a donné envie de continuer. Depuis que je suis rentrée en France, j'ai mis l'accent sur l'écrit pour développer cette partie car si je peux faire des fautes à l'oral, c'est plutôt plus critique à l'écrit.
J'ai aussi suivi un cycle d'italien débutant dans une école. Ayant de très fortes connaissances en latin et en espagnol, l'italien est plutôt une langue facile à apprendre pour moi. Après mes cours et bien sûr ma vie en Italie, je pouvais comprendre les conservations à mon travail ou dans la rue, mais il était plus difficile de répondre.
Pour mon travail international, j'ai fait le choix de privilégier ma progression en anglais, mais j'aimerais vraiment continuer d'étudier l'italien.
2. J'ai fait des découvertes culinaires
Je ne peux pas dire que j'étais perdue culinairement parlant quand je suis arrivée en Italie car en France c'est une cuisine déjà bien installée et que j'aime beaucoup. Mais malgré tout, j'ai réussi à faire des découvertes.
Déjà, il est difficile pour moi de remanger de la pizza en France après avoir vécu un an en Italie mais surtout il est difficile de payer 10€ en France pour quelque chose de moyen ou pas bon. En Italie, c'était environ 5€ pour un délice.
Concernant la pizza, j'adorais les pizzeria al taglio où l'on achète la pizza au mètre. C'est un moyen de manger bon pour quelques euros. Nettement plus sain que tous les kebabs que l'on trouve chez nous. J'avais même ma pizzeria al taglio attitrée.
J'ai aussi découvert la pizza bianca, juste de la pâte à pizza cuite avec du sel et du romarin, c'est délicieux surtout si elle est garnie de nutella.
Mais mes découvertes principales, ce sont faites au niveau des légumes. Il y en a tellement. Aller faire un tour au marché est une vrai merveille pour les yeux. Mes découvertes préférées sont les puntarelles, des petites pointes de salades très croquantes, et le radicchio, un type de chicoré.
Ces salades ou chicorés se mangent aussi bien froide que chaude, ce qui est surprenant au début mais c'est très bon. J'ai ramené avec moi beaucoup de recettes.
Puis, il y a les glaces - Gelato - qui n'ont rien à voir avec ce qu'on nous propose en France. Chacun avaient ses préférences. J'ai donc entrepris une tournée des meilleures gelateria de la ville selon mes collègues. Je suis même allée au Gelato festival où le ticket d'entrée donner droit à déguster des glaces. Cet aliment a vraiment fait partie de ma vie en Italie. On allait très souvent en manger avec les collègues, dès qu'il faillait chaud on terminait à la gelateria. Alors, vous pouvez vous rendre compte que j'y suis allée extrêmement souvent. Même le 31 décembre quand mes amis qui avaient fini leur stage m'ont mis au défi de manger une gelato pour la nouvelle année.
Et bien sûr, je ne pourrais pas parler d'Italie sans les pâtes. J'en ai énormément mangé. J'ai appris à différencier les formes, associer les sauces qui leur sont dévolues.
Mais on pourrait aussi parler fromage et charcuterie. On mange vraiment très bien en Italie.
A la maison, je prends énormément de plaisir à refaire toutes les recettes italiennes que j'aime. Et je suis devenue pointilleuse sur la qualité des produits, car c'est ce qui apporte le goût. J'ai donc chercher toutes les épiceries italiennes sur Bordeaux pour retrouver certains produits que j'aime tant.
Certains produits sont introuvables comme la crème d'amande au chocolat blanc ou la crème de pistache que j'achetais à la meilleure pâtisserie de Rome, ce que je regrette un peu. Mais cela me donnera une excuse pour retourner à Rome.
3. J'ai vécu dehors
Oui il fait beau à Rome et chaud. Je suis arrivée en février, le temps était frais mais pas froid. En fait, pas plus froid que dans le Sud-Ouest en France. Puis la température est vite montée au point que je me suis retrouvée en short dès le mois d'avril. J'ai été jambes nues jusqu'à fin octobre. Et pas besoin de manteau en décembre. J'ai vraiment eu beaucoup de chance durant mon année à Rome, le temps fut vraiment clément. Mais il est vrai que l'été à 40°C peu devenir très dur à vivre.
Ce beau temps permet vraiment de vivre dehors. Alors, je suis énormément sortie en Italie, toujours dehors pour visiter ceci ou cela. Il y a tellement à voir en plus que je n'ai pas eu assez de temps pour faire tous ce que je voulais.
A Rome, on mange dehors, on visite dehors, bref on vit dehors.
4. J'ai mangé sans trop dépenser
L'Italie est peut-être le pays où j'ai le moins cuisiner maison car il était souvent moins cher de manger dans un restaurant ou dans les snacks sur le pouce. A côté de mon travail, il y avait un lieu où l'on pouvait manger à volonté pour 6€. On se constitué une assiette avec les nombreux plats réalisés par le chef avec les légumes du marché du jour. Il m'est arrivé de prendre à emporter un peu plus que pour un repas, et de finir mon assiette le soir à la maison. C'était tellement bon, alors pourquoi chercher ailleurs.
A Rome, on arrive facilement à manger le midi pour environ 5€ et pas seulement en sandwich. D'ailleurs, les sandwich sont nettement moins chers qu'en France. Pour 3€, on a quelque chose de vraiment bien garni.
Ces prix faibles m'ont vraiment de tester énormément d'endroits tous plus délicieux les uns que les autres.
Puis, je ne peux pas passez à côté de l'Aperitivo alla milanese. J'en ai déjà parlé dans le Draw on Monday Soiré Cocktail. Qu'est-ce donc cette
chose? Un apéritif me diriez vous au vue du nom. Hé bien oui! Mais celui
est bien plus que ça, puisqu'il y a "à boire et à manger". Pour l'achat de votre apéritif - bière, vin, cocktail avec ou sans alcool, ... - vous avez un buffet à volonté gratuit. Les prix des "aperitivo" sont généralement entre 7 à 10€.
Autant dire que c'est vraiment un très bon plan qui permet de passer une agréable soirée entre amis sans faire mal à son portefeuille. Alors en Italie, on ne se prive pas de sortir.
5. J'ai retrouvé mon éducation religieuse
J'ai passé 13 ans dans une institution catholique de la maternelle au collègue. Mes parents m'y ont inscrit pour la qualité de l'éducation et non pas pour le côté religieux car ils ne sont pas religieux. Mais voilà, j'ai suivi des cours de catéchisme durant de nombreuses années, alors il y a forcément des restes enfouis un peu en moi.
Le Vatican se trouvant enclavé dans la ville de Rome, je m'y suis souvent rendue surtout que j'étais à Rome une année d'élection du Pape, J'ai donc vécu tous ces changements importants pour l'Eglise: la dernière messe de Benoît XVI, l'élection du Pape François, la messe de Pâque, la messe pour la paix et d'autres événements. Je ne suis pas spécialement religieuse, mais je ne voulais pas autant rater ces occasions. On a qu'une fois la chance d'être là lors de l'élection d'un nouveau chef religieux. C'était très intéressant et très intense de vivre ces grands moments. Je me souviens de l'élection du Pape François. Au moment où toutes les cloches ont retenti dans la ville de Rome, la ville s'est arrêtée. Tout le monde a couru au Vatican pour voir le discours du Pape. Mes collègues et moi avons fait pareil. Nous avons couru pour aller au Vatican qui était noir de monde, c'était vraiment incroyable. Nous avons attendu et vécu ce moment unique au monde.
Vivre à Rome avec ce côté religieux constamment présent m'a fait voir la religion catholique sous un autre jour.
6. Mes études d'histoire de l'art étaient en direct
Comment passer à côté, toutes les choses, monuments, œuvres que j'avais étudié durant mes études d'histoire de l'art étaient là devant. Je vivais même à quelque pas des forums et du Capitole. Chaque que je voulais au centre ville, je devais passer par ces merveilleux endroits. Ils faisaient partie de mon quotidien. C'est vraiment quelque chose particulier d'être baigner dans cette atmosphère.
Alors, j'en ai vraiment profiter surtout que mon badge de travail me permettait d'entrer gratuitement dans presque tous les lieux de la ville. Alors, je suis allée visiter tout ce que je pouvais. Mais même en un an, je n'ai pas réussi à tout voir. Il y a tellement à faire et à voir à Rome, que c'est impossible de tout faire.
Mais j'ai énormément profiter de tout ça et j'ai ramené énormément de photos. En rentrant à la maison, j'ai réouvert tous mes cours d'histoire de l'art.
Cette année en Italie fut très riche sur tous les plans: le travail, les amis, la vie. C'est la première fois en trois ans que je restais aussi longtemps dans une ville. Pour moi, c'était un peu la stabilité et la vie est vraiment agréable là-bas.
Je ne sais pas c'est le beau temps ou la dolce vita qui nous envahi mais on se satisfaisait de peu. Un petit morceau de pizza et une glace dégustée face aux merveilles de la ville de la Rome remplissent de joie une journée. Et comme on dit, une fois qu'on a mis les pieds à Rome, on a qu'une seule envie y retourner. Et c'est bien vrai, j'y retournerai avec plaisirs.
J'ai aussi très envie de revoir tous mes amis qui sont éparpillés partout. Travailler dans une organisation internationale est vraiment une expérience à part très enrichissante.
Mes autres expatriations:
Merci pour ce joli témoignage de vie <3 ma sœur à vécu 4 ans à Rome et je suis souvent allée la voir et je retrouve bien là tous les petits plaisirs propres à l'Italie ! C'est ça le mot, la dolce vita !
RépondreSupprimerMerci. Oui c'est bien le mot Dolce Vita. Rome est une merveilleuse ville même so elel a deux ou trois défauts.
SupprimerAh l'Italie, en effet, à l'exception de Milan que j'ai détestée, je me suis toujours sentie bien en Italie. Je suis invitée à Rome cet été chez une amie, et je saute de joie car je n'y suis jamais allée. L'architecture, les jardins ... le rêve. La nourriture y est tellement délicieuse, c'est vrai.
RépondreSupprimerMerci pour ce petit avant goût de voyage.
Tu vas voir Rome, c'est super. Si tu veux deux trois conseils je peux t'en donner.
SupprimerBisou et bon voyage
J'adore cette série d'articles, c'est un plaisir de la lire! Tu as énormément de chance d'avoir tant voyager, c'est tellement enrichissant ! Gros bisous ♥
RépondreSupprimerMerci beaucoup. Je suis ravie que cette série d'articles te plaise. C'est grâce à mon travail que je voyage tant. J'espère continuer longtemps.
SupprimerBisuou
Tu m'as donné envie d'aller à l'étranger. C'est bizarre de lire que tu as plus appris à parler Anglais qu'Italien. En tout cas ça confirme bien le fait qu'on apprend mieux une langue en immersion que sur les bancs de l'école. Par contre l'écrit pêchera toujours.
RépondreSupprimerC'est surtout que je travaillais dans un organisme international où je parlais beaucoup anglais et que la plupart de mes amis y travaillaient aussi. Mais définitivement; on apprend mieux en immersion.
SupprimerSinon, j'adore ton blog sur Bordeaux, ça m'incite à écrire plus sur notre belle ville.
j'ai eu l'impression de revivre un peu mon séjour à Rome il y a un mois ^^
RépondreSupprimerJ'ai adoré les suppli, les pizza qui comme tu le dis, n'ont rien a voir avec celle en France,
les pates, tout, tout ce qui se mange la bas est trop bon ! Et pas cher !
*envie d'y retourner*
J'ai très envie d'y retourner aussi. Il y a une telle diversité et vivacité là-bas. Maintenant que je suis rentrée en France depuis quelques mois, j'essaie de vivre en mode dolce vita. Mais c'est un peu plus dur et un peu plus cher.
Supprimer40°C tout l'été... Lilloise que je suis, je ne tiendrai pas! ^^
RépondreSupprimerentre 35 et 40°C la plupart du temps en août et 30°C depuis le mois de juin. Ayant vécue à Lille, je ne me faisais pas au temps si frais en été. Vivant dans le Sud, j'avais envie de chaleur. Rome est un peu étouffant l'été mais finalement je suis habituée à vivre dans des zones de grosses chaleurs. Plus de 30°C, c'est ce que nous avons à Bordeaux en ce moment.
SupprimerBon emménagement à Lille, je me damnerai pour une gaufre de chez Meert!
Un très joli article sur les joies de la vie à Rome! Tellement agréable que pour moi, ça fait 4 ans que "je suis italienne"
RépondreSupprimerhttps://cocotteinrome.wordpress.com
Alors belle continuation à Rome. Cet été, je rêve que Bordeaux installe des bars et restaurant comme à Rome le long du Tevere. Ah je me prends à vouloir revivre la Dolce Vita Romana!
SupprimerC'est super d'en savoir un peu plus sur toi grace à cet article! C'est vrai que ça a du être une sacré expérience! J'ai l'impression que tu t'es régalée. Je comprends mieux que ton commentaire sur mon blog avec tes différents articles sur l'expatriation, je suis d'accord avec toi, je pense que voyager aussi longtemps donne envie de redécouvrir son quotidien comme un voyage en soi ! Bonne continuation et à bientot! ;)
RépondreSupprimerOui je me suis régalée durant ces expétriations: les yeux, la bouche, l'odorat, l'esprit,... Je suis une amoureuse de la vie, de la cuisine, du voyage, des jolies choses. Je suis contente que ces articles tes plaisent et qu'ils ont permis de me découvrir sous le jour du voyage.
SupprimerJ'aime beaucoup ta phrase "redécouvrir son quotidien comme un voyage en soi!", ça illustre très bien ma façon de vivre maintenant.
Bisou
Tu vois, je ne savais pas que manger en Italie coûter si peu cher. C'est pas comme en Espagne où tu manges deux tartines de pains avec des bricoles dessus et où tu en as pour 30€ haha !
RépondreSupprimerBisous :)
Il y a aussi des endroits à éviter qui te font payer très cher. Mais sinon, en sortant un petit peu des lieux touristiques, les prix sont vraiment corrects. J'ai vécu dans le quartier Monteverde Vecchio et le quartier du Trastevere qui est plus touristique, et les prix étaient ceux que je mentionnais dans l'article.
SupprimerEn Italie, je confirme qu'on mange très bien.
Bisou